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Une fréquence minimale

Sam se demandait si l’urgence n’en était pas à se tourner vers une transformation amphibienne. La montée des eaux était plus que courante et nous ne nous étions pas préparé à ces re-virements de situations. Une rêvolution venant au dessous de l’horizon alors qu’on l’avait sans doute imaginé derrière. Une rêvolution aux phases cauchemardesques. Rover loop.

Depuis des siècles, nous avions inventé des tas d’instruments, machines et objets divers pour nourrir notre désir d’envol, un envol avec l’idée d’une ascension en oubliant parfois que la chute faisait partie intégrante de l’ascension.

Une chute libre à l’air, dans l’air. L’air cohabite petit à petit avec l’eau, un niveau qui s’approche de l’horizon. Une ligne de flottaison à pointer, à mirer, à expérimenter tels les dispositifs mis en place par MD pour produire des images. Mouvement. La marée. Arrêt sur image. Chercher le point d’équilibre. Un chavirement de point de vue. Log horizon.

Sam avait appris à nager seul. Plongé au milieu d’une piscine chaque semaine, il avait d’abord longé les bords en se tenant d’une main tandis que l’autre tentait la brasse en solo. Puis petit à petit il avait pu lâcher le bord et s’en écarter alors. Mais dès qu’il sentait une présence démesurée de l’eau en dessous de son corps, son assurance flanchait. Il pensait alors, que la nage était resté encore à l’état embryonnaire et sans doute, encore une fois, certaines capacités de nos corps n’étaient pas développées. Sam pensait à La grande beuverie. Cela voulait-il dire pour autant que nous étions toujours à l’état larvaire tels des axolotls qui s’accommodent de leur environnement. A la grande différence peut-être que nous n’avions pas développé seuls dans notre corps la capacité de régénérescence de nos organes. Sam se demandait si l’axolotl qu’il avait vu dans Loop, l’exposition de MM l’été dernier, s’était réellement accommodé de sa visibilité. Les questions intrinsèques que sa présence avait pu susciter au sein de son exposition nous renvoyaient au-delà de l’art bien évidemment, face à notre présence au monde. Et cela n’était pas rien. Ici, maintenant, en devenir. Une présence métaphysique.

Sam rêvait à des branchies en forme de fougères, des ailes comme une ombrelle délicate passant du vol à la nage, courant l’eau, courant l’air,

une brassée de spores s’éjectant comme une pluie d’étoiles.

Tandis que les fougères d’argent aux frondes argentées éclairent la nuit. Seul, Sam Moore continue une brasse ajourée.

Le paysage mute, des trous laissent les branches circuler.

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Extrait Les pensées de Sam Moore – Des branchies en forme de fougères et notes inspirées des expérimentations de Marcel Dinahet à Mathieu Mercier – Rêvolutions – 2 décembre 2019
https://mabibliotheque.cargo.site/Anabelle-Hulaut-Les-Pensees-de-Sam-Moore-2019