– L’atelier. Pratiquer la peinture dans l’atelier.

Dans l’atelier du peintre, je me souviens.
La lumière arrive par de petites ouvertures, sortes de véluxes mal fichus,
et projette au sol, par alternance, au gré des vents,
le jaune du soleil et le gris de l’ombre des feuilles des platanes.

A même la terre, une bâche, assez grande, sur laquelle repose une toile, ou bien différents tissus assemblés,
toutes sortes de motifs, puis, des couleurs :
jaune, blanc, rose, pourpre, violet, noir, bleu, rouge, vert, carmin etc.
Transparents, épais ou liquides, des éclats de soleil,
et ça s’imbibe, et ça s’imbibe.

Il y a plusieurs couches,
c’est étiré, projeté, piétiné, éclaboussé, c’est écrit, c’est dessiné, c’est peint.
La peinture comme performance.

Plus loin, la colle de peau de lapin cuit lentement sur le gaz,
il remue ça de temps en temps.
Un peu plus sur la droite, la peinture,
les pots de peinture, les tissus, les guirlandes, d’autres choses,
des tasseaux, du bois au fond à gauche.

Et
Jaguar,
elle surveille l’entrée.

– « Joris Brantuas = Abstraction libre / Abstraction libre = Joris Brantuas »

Joris Brantuas définit sa peinture dans un texte*, qu’il écrit en quatre points, en 2015.

1. Peindre est une source d’énergie,
Il s’agit de dire,
dire avec la peinture, dire avec sa propre énergie.

2. La liste.

3. L’abstraction libre dans l’atelier, dans l’exposition,
par le biais des titres
et avec le temps qui passe…

4. Qu’est-ce que l’abstraction ? libre ? un tableau ? et puis, sa surface ?
la peinture, la matière, la matérialité,
être au monde,
être « le résultat d’un ensemble de traces »
les déplacements,
jouer avec différentes échelles, différents points de vue,
se déplacer,
l’expérience,
les expériences,
mais pas de l’expérimentation,
les possibilités,
c’est logique ?
c’est naturel,
l’épanouissement.

* http://abstractionlibre.blogspot.fr/